Construire une démocratie écologique institutions et gouvernance »
Construire une démocratie écologique institutions et gouvernance »
La démarche environnementale est la réponse participative du monde du bâtiment et de l’urbanisme à
ce défi.
Les architectes considèrent que c’est dans une responsabilité collective mieux partagée et mieux
assumée, permettant une plus grande liberté, que doivent être désormais abordées les nouvelles
problématiques du cadre de vie.
dans un nouvel état d’esprit : hiérarchisation des
règles, expérimentation, évaluation des nouveaux
dispositifs, et de tout ce qui va dans le sens de
la qualité d’un lieu : le plaisir d’habiter. Car cela
ne sert à rien d’aligner des données chiffrées si
l’espace à habiter est sinistre.
Il faut confier à l’architecte la garantie de la prise
en compte des valeurs du Développement durable :
Plutôt que d’accumuler les normes comme le font
actuellement les pouvoirs publics en matière de
développement durable, il faut confier à l’architecte,
sur un projet donné, la garantie du processus
de concertation et d’utilisation des matériaux et
procédés les plus performants au regard de cet
objectif. L’ordre des architectes développe depuis
plus d’un an une démarche en ce sens (avec
les formations correspondantes) qui pourrait être
exemplaire au niveau européen.
Il faut généraliser le recours au conseil de
l’architecte dans l’établissement de projets urbains,
comme outil de démocratie participative :
Les architectes apportent, outre leur expertise,
une capacité d’écoute et de dialogue avec les
parties concernées qui contribue à améliorer la
participation démocratique des intervenants dans
l’élaboration des projets. Ce recours doit donc
être systématisé par un effort pédagogique auprès
des élus et des citoyens, ce d’autant plus que
l’architecte apportera sa compétence et sa garantie
en matière de développement durable.
Il faut réorienter la commande publique vers la
satisfaction optimale du service public
Il est grand temps d’inscrire la passation des
marchés publics dans une problématique citoyenne de
développement durable et de satisfaction de besoins
de société culturels, sociologiques, environnementaux.
Rappelons que les constructions consomment 50 %
de l’énergie nationale totale, contribuent à 28 % des
émissions de CO2, sont responsables de 40 % des
cancers.
Une des raisons de ce constat est la recherche
systématique du moindre coût immédiat.
• Les grands principes du code, liberté d’accès à la
commande, égalité de traitement et transparence ne
garantissent en rien l’efficacité de la commande et
la bonne utilisation des deniers publics, ce ne sont que
des conditions. C’est le bon choix et la mise en oeuvre
appropriés d’une procédure qui va le permettre.
• Il ne faut pas rechercher l’offre économiquement
la plus avantageuse mais bien la satisfaction
optimale du service public objet du marché. Une
offre n’est pas qu’économique, surtout quand elle
conditionne l’environnement et le cadre de vie de
nos concitoyens.
Pour des opérations d’aménagement ou de
bâtiment, cette satisfaction se mesure sur des
critères de qualité des espaces, de fonctionnalité et
d’efficacité dans la satisfaction du service, d’impact
environnemental, de création de valeur patrimoniale,
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de coût en analyse globale intégrant investissement,
fonctionnement, coût énergétique et maintenance,
d’adaptabilité aux évolutions des besoins durant la
vie de l’équipement.
Pour réaliser des constructions saines, économes et
durables, les architectes proposent :
• de changer les critères de choix (art. 53 du code
des marchés publics) ;
• de valoriser la programmation et la conception ;
• d’investir dans l’intelligence de conception, seule
voie pour optimiser un bâtiment dans toutes ses
composantes ;
• de modifier l’article 74 du code, article spécifique
aux marchés de maîtrise d’oeuvre, pour que la
compétence et la qualité de la conception soient
les critères de choix : au-dessus des seuils, seuls les
marchés sans conception doivent être des exceptions
au concours. En dessous des seuils, et à l’instar des
grandes économies libérales (Etat fédéral américain
par exemple) et en raison des enjeux, la maîtrise
d’oeuvre doit être choisie sur compétences, références
et moyens, ou par concours.
Par ailleurs, certains lobbies vont certainement
utiliser la garantie de résultats des contrats globaux
pour convaincre de l’intérêt de ces procédures.
La passation des contrats de partenariat est
une procédure juridiquement et techniquement
complexe qui présente des risques d’affaiblissement
de la transparence des décisions publiques et de
limitation évidente de la concurrence. Si le contrat de
partenariat présente l’avantage d’être économique
à court terme, en passant l’investissement sur du
fonctionnement, il va s’avérer très onéreux sur le
long terme, faisant ainsi courir un risque financier
au maître d’ouvrage.
Alors que l’on parle de développement durable, il
est fondamental de faire de l’économie durable et
de ne pas transférer nos dettes sur les générations
futures.
Il est nécessaire de limiter les risques inhérents aux
contrats globaux et de garantir la satisfaction du
service public.
Un des principaux enseignements de l’analyse faite
par la Mission Interministérielle pour la qualité des
constructions publiques (MIQCP) sur 10 ans de
PFI anglais est l’impérieux besoin de valoriser la
conception des ouvrages.
3. La formation au coeur de la politique du
développement durable
Les architectes ont choisi de mettre la formation au coeur
de leur politique en matière de développement durable,
en intégrant les quatre piliers - social, environnemental
économique, mais aussi culturel - d’une architecture
durable :
Par la mise en place d’une obligation de formation
continue contrôlée à partir de 2008 pour tous les
architectes inscrits au tableau de l’Ordre.
Par le cofinancement en 2007, en partenariat avec
la Direction de l’Architecture du Ministère de la
Culture, d’une formation sur la transmission de
l’architecture en direction d’architectes animateurs
compétents qui auront en charge des actions de
sensibilisation en milieu scolaire, dans le domaine
de l’architecture et de la ville. En 2007, des actions
ont par exemple, été engagées dans les collèges
ayant mis en place des projets Ambitions Réussite,
en partenariat avec les Ministères de l’Education
Nationale et de la Culture.
Par le soutien financier de cycles longs de formation au
développement durable dans plusieurs régions depuis
déjà quatre ans. Ces formations ont la caractéristique
de réunir à la fois des architectes des partenaires
de la maîtrise d’oeuvre et des maîtres d’ouvrage. En
effet, la valeur ajoutée du développement durable
n’a de sens que lorsqu’elle permet la réunion et le
croisement des objectifs et des intérêts de personnes
autour d’une ambition commune.
Par l’engagement pris dans les structures
professionnelles, d’accompagner la formation des
jeunes architectes, lors de leur période d’habilitation
à l’exercice de la maîtrise d’oeuvre. La profession
veut participer à la mise en place d’une compétence
technique et administrative et culturelle, accrue
dans la maîtrise d’oeuvre et l’opérationnel, afin de
faire face aux enjeux de plus en plus complexes de
la construction de notre cadre de vie.
Par la présence dans les écoles d’architecture, au
sein des conseils d’administration, d’architectes
des Conseils régionaux de l’Ordre, pour encourager
toutes les initiatives de mise en place de formations
dans le domaine du développement durable.
Par l’organisation à travers le Réseau des maisons
de l’architecture de la diffusion pour tous les publics
(et notamment les élus locaux) d’une nouvelle qualité
architecturale et environnementale sous les formes
multiples de la rencontre et de la transmission des
savoirs.
L’Ordre des architectes a mis en oeuvre au plan national
une politique de développement durable qui s’efforce
de faire progresser auprès des architectes et des
maîtres d’ouvrage, par la révélation des véritables
enjeux sociétaux, (livre vert, charte d’engagement de
la profession, recueil des bonnes pratiques en cours de
réalisation), l’implication nécessaire des professions
du cadre de vie sur cette thématique, en montrant la
nécessité d’une méthode d’approche, nécessairement
collective, plus que l’utilisation de recettes toutes faites.
Par ailleurs, l’Ordre des architectes souhaite que
l’Etat réévalue les crédits alloués à l’enseignement
de l’architecture, parent pauvre de l’enseignement
supérieur pour que :
Tous les enseignements théoriques ou appliqués
qui concourent à la formation à l’architecture,
à l’urbanisme et au paysage intègrent, selon des
modalités qui leur sont propres, les principes d’un
développement durable et équitable.
Les thèmes liés à la qualité environnementale soient
abordés dans tous les cycles de la formation initiale
(Licence, Master, Doctorat) et de la formation
continue.
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Les étudiants aient fait dans leur cursus au moins un
projet intégrant une démarche environnementale.
Des enseignements spécifiques soient conduits pour
approfondir les diverses questions soulevées : principes
bioclimatiques, urbanisme durable, éco-techniques, etc.
La recherche autour de cette problématique soit
amplifiée pour construire de nouvelles connaissances
et fonder de nouvelles compétences.
Le rapprochement entre les connaissances scientifiques,
techniques et culturelles serve de base à
une nouvelle éthique, fondement d’une pédagogie
conforme aux objectifs d’un développement durable
et équitable.
4. Pour une revalorisation des métiers du
bâtiment
La crise du bâtiment de ces dernières années, liée à un
resserrement des coûts et à des situations de monopole
conquises par les grands groupes du bâtiment, s’est
accompagnée d’un développement sans précédent de
la sous-traitance. La sur utilisation de cette délégation
a pour conséquence une détérioration de la qualité des
mises en oeuvre par la restriction des choix techniques
et des matériaux utilisés ainsi que par la spécialisation
étroite des tâches.
Pour construire durable, il faut reconsidérer les
responsabilités de la chaîne de construction, de l’industrie
des matériaux, à la conception et à la mise en oeuvre.
Pour ce faire, les architectes proposent de revaloriser
à travers la formation, les métiers du bâtiment tels
que les maçons, les carreleurs, les charpentiers etc.,
car c’est aller dans le sens du développement durable.
Les chambres des métiers du secteur du bâtiment
(CAPEB, Compagnons, PME…) doivent saisir cet
enjeu économique primordial pour le développement de
l’emploi et l’amélioration de la qualité du bâtiment.
Annexe 3.
Liste des personnes rencontrées par la Commission développement durable de l’Ordre des architectes
Prénom Nom Titre Organisation
Yvan Astier Ingénieur, Responsable du Pôle Déplacement
Mobilité
Syndicat Mixte des Transports en Commun
de l’agglomération clermontoise (SMTC)
Rafaël Balanzo Architecte, membre des Relations Internationales
du COAC (Ordre des architectes de Catalogne) et
membre de l’Association AUS-COAC (Architecture
et Développement durable)
Ecole d’architecture Elisava (Barcelone)
Rebecca Burton Direction de la Communication Association Community Builders (Londres)
Christian Charignon Architecte et responsable de l’association
« Ville et Aménagement Durable », Lyon
Agence Tekhnê
Philippe Clément Architecte, chargé d’opérations sur la ville de
Rennes
SEM Territoires Rennes
Bill Dunster Architecte Cabinet Zedfactory (Grande Bretagne)
Julien Fontaine Architecte, chargé de projets Agence Locale à l’énergie (ALE) du Grand
Lyon
Michel Gibert Responsable de l’Opac, coordinateur de Concerto OPAC 38
Daniel Guillotin Directeur Conseil Local à l’Energie (Rennes)
Sacha Guinchard Directeur Nexity George V Drome Isère
Julien Haase Architecte Atelier Thierry Roche et Associés
Olivier Jean Architecte Ancien président de l’Ordre des architectes
de Bretagne
Loïc Josse Architecte Agence Ellipse
Patrick Le Bihan Directeur SEM SAGES (Grenoble)
Karen Levy Architecte Aktis
Cyrille Morel Economiste de la construction Agence Morel
Pierre Puichaud Ingénieur en chef en charge des relations entre la
technique et la communication
Syndicat Mixte des Transports en Commun
de l’agglomération clermontoise (SMTC)
Nick Thompson Architecte, Sustainable Futures Group RIBA (Royal Institute of British
Architects)
Michel Vernin Directeur de la politique du territoire et Directeur
de la Maison de l’Habitat et du Cadre de Vie
Conseil général du Puy de Dôme
Annexe | page 63
Architectes membres de la Commission développement durable de l’Ordre
présidée par Patrice Genet
Philippe Barbeyer - Jacques Canal - Philippe Castans - Laurence Croslard
Albert Dubler - Françoise Favarel - Jean Filippi
Dominique Gendre - Cloud de Grandpré - Jean-Louis Radigue
Animation, conception des études de cas et rédaction
Conseil national de l’Ordre des architectes
Isabelle Moreau - Christian Tardivon
Grant Thornton ecodurable®
Robin Edme - Julien Rivals - Marlène Morin
Coordination : Chantal Fouquet - Maquette : Balthazar Editing - Impression : Première Impression
Editeur : CNOA - Dépôt légal : novembre 2007
Par leur approche globale de la Cité et de l’habitat et parce qu’ils cPoanr cleeputrio anp eptr olac hme igsleo ebna loeoee udver el ad eC iptréo ejte tds er él’phoanbditaant t eat upxa recne jequux’i ldsu c odnévsetiltoupepnetm caocntecuerpst idoen l aet fliali èmrei,s de eesn s oeoeoluuvtrioe ndse cprréoajteitvse sr éept oinndnaonvat natuexs ienntjéegurxa ndtu l edsé vqeuloaptrpee galcotebuarlse ddee llaa fCiliitèér ee,t ddees l ’shoalubtiitoant se tc préaartciev eqsu e’itl sin cnoonvsatintuteesn itn uténg rmanaitl lloesn egnlo oeoebaulver de ed lea p Croitjée test rdéep lo’hnadbaintat ta eut xp eanrcjeeu qxu d’ilus dcoévnesltoitpupeenmt eunnt dmuariallbolne. ednes oeoe suolvureti odne sp crroéjaettsiv reésp eotn idnannotv aanutxe se ninjetuégxr adnut dleésv eqluopaptreem peinlite rds:u cruabltlue.r ddddeeee sl ’shoalubittiaont set cpréaartciev eqsu e’itl sin cnoonvsatintuteesn itn uténg rmanaitl lloesn q eussaetnret ipeli ldieer sla: ccuhlatuînreel rdéep lo’hnadbaintat ta eutx p eanrjceeu qxu d’iuls d céovnelsotpitpueemnte nutn d muraaibllloe.n I le slesuenr taiepl pdaer ltaie ncht apîanre irnépnoonvdaanntets a iunxté genrajenutx l edsu q duéavterleo ppppipleiemrse:n ctu dluturraebl,l e s. oIlc ilaeul,r e anpvpiraorntinenemt penatra icnonnnnsotvitaunetnest uinnt émgraainllto lnes eqsuseanttriee lp dilei elras :c chualîtnuer edl,e scooncisatlr,u ecntivoinro, nlense marecnhtiatelc cdoévnesltoitpupeenmt eunnt dmuarialblolne. Iels sleenutri ealp dpea lrati ecnhta pînaer dcoe ncsoénqsutreunct tdioe np,r loeps oasrecrh, einte qduévaetlroep ppielmieresn: tc duultruarbell,e . sIol cleiaulr, aenpvpiarortniennetm peanrt acol nets ééqcuonenotm dieq pureo dp’ousnere, aenrc eqsusaentrtei epl idliee rlsa: cchualtîunree ld, e scoocniastlr, uenctvioirno,n lnese marecnhtiatle cette sé coonnto umni qruôele d c’eunntre aalr Iels sleenutri eal pdpea lrat iecnhta îpnaer dceo ncosénqsutreunctt idoen p, rloesp oasrecrh, ietnec tpeas rotennta urnia tr ôalve ecce ln’etnrasle Islo cleiualr, aenppviarrotniennetm peanr tcaol nest ééqcuoennotm deiq pureo pdo’usnere, eanrc phaitretcetnuarre idaut aravbecl el.’ ePnasre sdoe ccioanl, setnruvcirtioonnn, elmes eanrtcahl ietet cétceso noonmt uiqnu reô dle’u cnene tararclh ài tjeoctuuerre ddaunrsa blale c. oPnacre cdoe ncsoénqsuternutc tdioe np,r olepso aserrc,h einte cptaesr toennat ruiant raôvleec c le’nentrsaeml àb ljeo dueesr aduatnrses l aac cteounrcse ecto éncsoénqoumenitq duee pdr’oupnoes aerr,c ehnit pecaturtreen dauriraatb alev.e Pc al’re nlesuemr abplep rdoecsh aeu gtlroesb aaclet eduer sla eotn étc ounno mrôilqe ucee ndt’ruanl eà a rjochuietre cdtuarnes d luar acobnlec. ePpatiro lneu ert alap pmroicshe ee ngl ooeoebuavlree d de el opnart tuenna rriôalet acevnectr al’el nàs ejmoubelre ddaesn sa ulatr ecso nacceteputirosn d ee t lala f imlièirsee, edne soeoe suovluret idoen apracrhteinteactruiaret advuerca lb’elne.s Pemarb llee udre sa papurtorecsh ae cgteloubrsa lde e dlea lfail iCèriteé, dete sd seo ll’uhtaiobnitsa caernchtriatel càtu jroeu deru draabnlse . laP acro nlecuepr taiopnp reot clha em gilsoeb eanl eoeoe duev rlae dCei tpér oetj edtse rlé’phoanbditaant lc’eenntsreaml bàl jeo dueesr aduatnress laac cteounrcse pdtei olan feitl ilèare m, diesse seonl uoeoetuiovnres dcreé partiovjeests e tr éipnonnodvaanntt Conseil national
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