Grand Lyon une urbanisation structurée
Grand Lyon une urbanisation structurée
grâce à un référentiel « habitat durable »
européen « RE-START » , des t iné à favori s er
l’utilisation des énergies renouvelables et l’efficacité
énergétique dans l’habitat neuf. Ce programme a
accompagné la construction de sept immeubles
(totalisant 200 logements locatifs) dans le respect
de la démarche Haute Qualité Environnementale et a
permis des résultats particulièrement intéressants :
des effets positifs sur l’environnement : baisse des
émissions de gaz à effet de serre (CO2), utilisation
des énergies renouvelables à hauteur de 17 % pour
le chauffage et l’eau chaude sanitaire ;
des économies pour les locataires : 38 % de baisse des
charges (sans compter l’eau), soit en moyenne 420 €
par an et par logement ; 44 % d’économie d’énergie.
En 2004, le Grand Lyon franchit une nouvelle étape
en étendant la démarche de qualité environnementale
à tous les nouveaux programmes de logements de
l’agglomération. Il élabore un « référentiel pour
la qualité environnementale dans les constructions
de logements neufs » qui impose des exigences de
conception environnementale.
Ce référentiel a été mis en oeuvre par l’ALE (l’Agence
Locale de l’Energie), qui s’est appuyée sur le réseau
local d’expertise. Enormément d’intervenants ont
participé à sa rédaction, dont l’ADEME, des bureaux
d’études locaux, des architectes regroupés en réseaux,
notamment le réseau VAD, Ville et Aménagement
Durable. Par rapport aux 14 cibles HQE, le Grand Lyon
a souhaité que soient introduites les priorités suivantes,
tout d’abord le thème de l’énergie, qui est, selon la
collectivité, le thème prioritaire en ce qui concerne les
démarches environnementales aujourd’hui. Puis l’eau,
le confort d’été, la santé et les déchets. Le Grand Lyon
souhaitait pouvoir utiliser le référentiel pour anticiper
les prochaines réglementations thermiques, c’est-à-dire
avoir toujours une réglementation thermique d’avance.
Le référentiel s’applique depuis le 1er janvier 2005 :
à l’ensemble des opérations d’urbanisme initiées par
le Grand Lyon ;
aux constructions de logements sociaux ou privés sur
des terrains cédés par le Grand Lyon ;
aux opérat ions d’urbani sme gérées par des
organismes publics ou privés et dont le Grand Lyon
est partenaire.
Au-delà des logements neufs
Si le référentiel s’applique pour l’instant uniquement
aux logements neufs, un référentiel pour la qualité
environnementale des bâtiments à usage de bureaux
a été élaboré. Une réfl exion a par ailleurs été engagée
sur l’efficacité énergétique dans l’habitat ancien ou
en réhabilitation. Dans ce sens, il a été inscrit dans
le projet de plan de Protection de l’Atmosphère
de l’Agglomération lyonnaise l’obligation de doter
toute construction neuve et/ou réhabilitation sur
l’agglomération de moyens permettant de garantir une
fourniture de 30 % des besoins annuels en eau chaude
sanitaire à partir des énergies renouvelables.
PLUS D’INFORMATIONS
Grand Lyon - Développement durable
http://www.grandlyon.com/Developpementdurable.
1398.0.html
Agence Locale de l’énergie de l’Agglomération
Lyonnaise : http://www.ale-lyon.org/
Sept pratiques urbaines, sept enseignements | page 13
page 14 | Développement durable et architecture responsable : engagements et retours d’expériences
Une urbanisation planifiée
Dès 1989, la ville de Rennes entreprend un projet urbain
comportant de nombreux principes de développement
durable. Sont notamment pris en compte, la protection des
espaces verts, le développement des transports collectifs
(métro et bus), des aménagements destinés aux piétons et aux
cyclistes, une gestion plus écologique de l’eau et de l’énergie,
ainsi que la création de nouvelles Zones d’Aménagement
Concerté (ZAC) comme celle de Beauregard. Une mixité
sociale et fonctionnelle est développée en portant une
attention particulière à l’intégration de logements sociaux
dans chaque partie de la ville. En 2000, le ministère de
l’Environnement et de l’Aménagement du territoire a validé
la Charte de l’environnement, qui a pour but de renforcer
les atouts environnementaux de la ville et d’en corriger
les faiblesses. L’urbanisation du secteur de Beauregard
s’inscrit dans un projet urbain conduit sur une continuité
de près de trente ans avec une équipe municipale en place
depuis 1977. La ZAC de Beauregard était même déjà
prévue dans le plan de 1958 conçu par l’équipe précédente,
et est réalisée aujourd’hui, pour s’adapter au marché du
logement. Le contexte rennais a la particularité d’avoir
une rocade qui ceinture complètement la ville. La ZAC de
Beauregard est une des dernières zones en extension urbaine
située intra-rocade. Rennes montre ainsi l’importance de la
maîtrise de l’urbanisation et la recherche de cohérence sur
le long terme.
La maîtrise foncière, clé de voûte d’une
démarche durable
La ville a en outre une maîtrise foncière importante
de près de 90 % du territoire rennais. La ZAC de
Beauregard a ainsi été démarrée alors que ville était
déjà propriétaire d’une très grande partie des terrains.
En maîtrisant son foncier, la collectivité maîtrise un
coût, ce qui fait que, même intra rocade dans le cas de la
ZAC de Beauregard, les prix au mètre carré de terrain
ont été disponibles à moins d’un euro, sachant que dans
certaines communes limitrophes, le prix du foncier peut
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