ZAC de Beauregard à Rennes

 

 

 

 


 

ZAC de Beauregard à Rennes

continuité dans le temps

du projet urbain

et maîtrise du foncier

Les îlots paysagers de la ZAC de Beauregard ont été découpés en fonction des vents

dominants et des haies bocagères préexistantes © Agence Osty

monter entre 10 et 15 euros le mètre carré. Rennes

se donne ainsi les moyens de respecter la loi SRU et

d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés et qui ont

été repris par l’agglomération à présent, à savoir 25 %

de logements locatifs sociaux, 25 % de logements en

accession aidée et 50 % en accession libre… tout en

permettant l’équilibre financier de la ZAC.

La maîtrise foncière apparaît comme la première étape

d’une ZAC réussie économiquement et socialement.

Grâce à elle, la collectivité peut également anticiper

les évolutions et se permettre des réserves foncières.

Au niveau des fonctions publiques ou des équipements

publics de la ZAC de Beauregard, il n’avait pas

été listé beaucoup d’installations, hormis un groupe

scolaire. Le plan-masse initial proposé par l’architecte

Loïc Josse prévoyait cependant des réserves foncières

à des endroits clés pour garder la possibilité sur

certains secteurs de réaliser des projets qui se

définiraient ultérieurement, sans savoir si ce serait un

supermarché, des logements étudiants (aujourd’hui

trois résidences étudiantes sont prévues sur le

quartier) ou un équipement collectif. Ainsi, la crèche

de 60 lits qui n’était pas prévue au départ a pu être

réalisée non loin des équipements ou du centre de la

ZAC. Il s’agit donc de se donner volontairement des

réserves foncières figées. Encore aujourd’hui, il existe

des réserves foncières non utilisées qui deviendront

probablement des équipements publics mais rien n’est

déterminé pour le moment.

L’architecte doit savoir convaincre les élus et les

services de la ville. En effet, à Rennes, sans une

volonté importante de leur part, les terrains de la

ZAC auraient été consommés pour des logements,

en raison des besoins forts en la matière. Or, la

programmation a pu être pensée à long terme, c’està-

dire en acceptant l’idée de ne pas connaître les

éléments fondamentaux qui conditionneront demain

la qualité de vie du quartier et en gardant pour cela

des réserves foncières à des endroits stratégiques de

la ZAC. Sans une telle approche, la place manque bien

souvent et les équipements sont ensuite ajoutés dans un

endroit périphérique, mal positionnés et entraînant des

impacts environnementaux importants et une baisse de

la qualité de vie.

Maîtrise d’ouvrage Semaeb puis Territoires, chargé

d’opération, Philippe Clément

Suivi Ville de Rennes, Direction de l’Urbanisme et de

l’Architecture (DAU), David Moy

Architecte urbaniste Ellipse, Loïc Josse

Paysagiste Agence Osty, Jacqueline Osty - Antoine Calix

Coloriste Bernard Martelet

Bureau d’études VRD DAU - Espaces publics & Tecam

AMO C.C. environtal Conseil local à l’énergie (CLE), Ademe

PLUS D’INFORMATIONS

Ville de Rennes : http://www.rennes.fr

Conseil local à l’énergie

http://s193493221.onlinehome.fr/

Sept pratiques urbaines, sept enseignements | page 15

Dans la ZAC : objectifs de confort, préservation de l’environnement et maintien de

réserves foncières pour des utilisations ultérieures,

Arch. Ellipse, Loïc Josse, livraison 2001 © M. Paslier

page 16 | Développement durable et architecture responsable : engagements et retours d’expériences

La cession de la caserne de Bonne à la périphérie

du centre-ville de Grenoble a permis l’élaboration du

projet de la ZAC de Bonne visant à agrandir l’hyper–

centre avec pour objectifs la création de nouveaux

logements, bureaux et services commerciaux et publics.

Deux principaux objectifs de développement durable ont

été fixés pour la réalisation de ce projet : l’efficacité

énergétique et l’accessibilité pour les personnes

handicapées.

Une dynamique collective

La conception de ce quartier et des bâtiments des

différents lots ont été élaborés autour d’un cadre

structurant entre les exigences de l’aménageur (la

SEM Sages) et du programme européen Concerto dont

le projet a bénéficié. Celui-ci relève d’un Programme

Cadre de Recherche et Développement de l’Union

européenne soutenant les initiatives innovantes de

projets de territoire à haute performance énergétique et

permettant les échanges de bonnes pratiques entre villes

européennes. La participation à ce programme a fixé

des objectifs énergétiques pour la réalisation du projet.

Concernant les logements par exemple, il était imposé des

constructions atteignant au maximum 50 kWh/m²Shab/

an de chauffage en termes d’efficacité énergétique du

bâti (isolation par l’extérieur…), 35 kWh/m²Shab/an

d’eau chaude sanitaire avec panneaux solaires et 9 kWh/

m2/an pour l’électricité des parties communes. Par

ailleurs, un réseau d’échanges s’est développé dans ce

cadre, contribuant à la réussite du projet. La candidature

s’est ainsi faite par le jeu de rencontres et de dialogues

entre la SEM Sages et l’OPAC 38, deux acteurs publics

du projet. La forte volonté des différents acteurs a

permis de combler le manque de moyens institutionnels

pour répondre à ce type de programme.

L’esprit de dialogue constructif s’est poursuivi tout au

long du projet. Les aspects environnementaux se sont

 

 

 

 

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