Charte d’engagement des architectes en faveur du développement durable

 

 

 


 

Charte d’engagement des architectes en faveur du développement durable

 « Les architectes au coeur du développement durable »

Par leur approche globale de la Cité et de l’habitat et parce qu’ils constituent un maillon

essentiel de la chaîne de construction, les architectes ont un rôle central à jouer dans la

conception et la mise en oeuvre de projets répondant aux enjeux du développement durable.

Il leur appartient par conséquent de proposer, en partenariat avec l’ensemble des autres

acteurs de la filière, des solutions créatives et innovantes intégrant les quatre piliers :

culturel, social, environnemental et économique d’une architecture durable.

Une telle approche se fonde simultanément sur les valeurs et pratiques de développement

durable de la profession. Elle s’inscrit dans une perspective de progrès collectif volontaire

et négocié, dans laquelle chacun doit prendre sa part par le dialogue, l’incitation, la

diffusion et le partage des connaissances tout en privilégiant l’innovation, la créativité et

l’adéquation permanente des réponses apportées.

Cette démarche implique naturellement de promouvoir de bonnes pratiques en visant

avant tout la qualité de la performance par des réponses pertinentes tout en respectant

les exigences réglementaires ou normatives.

Nos valeurs de développement durable

1. Ancrage culturel et développement local

L’architecte

Considère que les formes architecturales et urbaines existantes, même les plus modestes, sont des ressources

non renouvelables et constituent des repères essentiels de notre histoire et de notre inconscient collectif.

Veille aux exigences d’intégration du bâti sur son territoire et dans le temps.

Favorise l’épanouissement culturel par la création d’ouvrages répondant aux aspirations contemporaines des

citoyens, à l’évolution des styles de vie et des modèles familiaux.

Contribue au développement économique et culturel en valorisant les matériaux et les savoir-faire locaux.

2. Intégration sociale et solidarités

L’architecte

Intègre la recherche du bien être et de la qualité d’usage, du « digne confort » et de l’accessibilité pour tous.

Concourt au développement social au travers de projets fédérateurs et par une réflexion sur les pratiques

sociales, les modes de travail et l’habitat.

3. Protection de l’environnement et éco-efficience

L’architecte

Contribue à la recherche d’une éco-efficience maximale de toute construction pour réduire les consommations

de ressources naturelles, la production des déchets et des rejets polluants et de tout autre impact dommageable

à l’homme et à la nature.

Favorise la prise en compte des impératifs de sécurité ainsi que les exigences écologiques et sanitaires pour

chaque projet afin de limiter les risques pour les usagers et pour l’environnement, facilitant ainsi le respect de

recommandations concernant leur éco-comportement.

Encourage le recours à des matériaux performants sur le plan environnemental et énergétique ainsi qu’aux énergies

renouvelables, afin de lutter contre le réchauffement climatique.

4. Économie et performance collective

L’architecte

Aborde la conception économique dans une approche en coût global de la programmation à la déconstruction,

en intégrant l’exigence sociale.

Privilégie, dans une logique de retour sur investissement, les choix techniques réduisant les coûts d’exploitation

et de maintenance.

Prend en compte les coûts et bénéfices pour la collectivité.

Annexe | page 51

page 52 | Développement durable et architecture responsable : engagements et retours d’expériences

Nos pratiques de développement durable

5. Concertation et pédagogie

L’architecte

Accompagne tout projet en devenant un acteur de la concertation avec toutes les parties concernées.

Développe la pédagogie de l’architecture durable auprès de l’ensemble des acteurs participant à l’acte de bâtir

et d’aménager.

Contribue aux démarches pédagogiques visant à promouvoir des référentiels attestant de niveaux de

performances significativement supérieurs à ceux atteints par les pratiques usuelles.

6. Conformité, transparence et gouvernance

L’architecte

Favorise la sécurité, la protection sanitaire des usagers et la protection de l’environnement même au-delà des

exigences réglementaires.

Encourage toute proposition permettant de faire évoluer la réglementation.

Lutte contre toutes les formes de corruption.

7. Recherche, innovation et créativité

L’architecte

Accroît ses capacités à répondre aux défis culturels, sociaux, environnementaux et économiques en accentuant

ses efforts de recherche, de formation, d’innovation et de créativité.

Anticipe les besoins par une approche globale en renforçant la transversalité entre les savoirs, les pratiques et

les techniques.

8. Vision du long terme et respect des générations futures

L’architecte

Évalue, dès la phase de conception, les capacités de flexibilité et de modification d’usage de tout ouvrage

projeté, ainsi que ses capacités d’adaptation aux exigences technico-économiques futures de la société.

Envisage le devenir de tout ouvrage à court terme et à plus long terme pour les générations futures au regard

de son utilité sociale.

Sensibilise le maître d’ouvrage, lors de la conception, les risques majeurs, naturels et technologiques.

Annexe 2.

 

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