Quartier de Coin Street à Londres
Quartier de Coin Street à Londres
la mobilisation des habitants
autour d’un projet coopératif de quartier
Iroko Housing Co-operative,
logement social à Coin Street,
Arch. Haworth Tompkins Limited
© Morley von Sternberg
Le quartier de Coin Street, au bord de la Tamise,
est géré par l’association Community Builders. Cette
association de résidents créée dans un premier temps
pour protéger et promouvoir leur quartier en préservant
un habitat social est devenue aujourd’hui un véritable
acteur de l’immobilier avec déjà la gestion de plusieurs
immeubles comprenant plus de 220 logements.
Un contre-projet citoyen
A la fin des années soixante-dix, Londres a souhaité la
construction d’un grand projet immobilier d’hôtellerie
qui risquait de couper l’accès au fleuve pour les
résidents du quartier et d’entraîner une augmentation
du foncier et donc le départ des habitants recherchant un
habitat familial plus adapté à leurs besoins et revenus.
L’association s’est ainsi développée en proposant un
contre-projet et a réussi à convaincre les autorités
de leur confier le terrain de Coin Street pour une
somme symbolique en 1984 (1 million de Livres pour
5,5 hectares au bord de la Tamise en plein coeur de
Londres).
L’association a aujourd’hui réussi son pari : maintenir
de l’habitat familial et social dans le centre de Londres
avec une ouverture sur le fleuve favorisé par des
constructions adaptées et le maintien d’espaces verts.
Le confort des habitants du quartier est privilégié
dans la gestion des projets urbains développés. Les
préoccupations environnementales qui n’étaient pas
intégrées dans les premiers bâtiments, l’ont été dans les
constructions les plus récentes concernant notamment
l’efficacité énergétique des systèmes de chauffage,
l’utilisation d’énergie renouvelable (installation de
panneaux solaires pour alimenter des chauffe-eaux
l’été et compléter le système de chauffage le reste de
l’année), l’utilisation d’ampoules basse consommation
pour l’éclairage des parties communes. La maîtrise
et l’efficacité énergétique sont également présentées
comme des objectifs à atteindre dans le cadre des
prochaines constructions.
Cet exemple souligne la formidable capacité des habitants
d’un quartier à proposer des projets urbanistiques
réalistes et durables. Il pointe surtout l’importance de
la concertation et de l’implication des parties prenantes
en amont des projets, comme garantie de sa pertinence
et de son succès.
PLUS D’INFORMATIONS
Ville de Londres
http://www.london.gov.uk/londonissues/sustainability.jsp
Stratégie de développement urbain de Londres
http://www.london.gov.uk/mayor/strategies/sds/index.jsp
Site de Coin Street Community Builders
http://www.coinstreet.org/indexIE.html
Sept pratiques urbaines, sept enseignements | page 21
Palm Housing Co-operative,
logement social à Coin Street,
Arch. Lifschutz Davidson
Sandilands
© Chris Gascoigne
page 22 | Développement durable et architecture responsable : engagements et retours d’expériences
L’Agència Local d’Ecologia Urbana de Barcelone
propose de repenser la ville en se basant sur l’échelle des
quartiers. Cela doit permettre d’une part de répondre
au besoin d’unité locale, de développer des projets
avec toutes les parties prenantes et donc de mieux les
faire accepter par la population locale. L’enjeu est de
taille car la ville doit trouver un équilibre entre son
économie (sa vocation touristique notamment), ses
problématiques environnementales et le bien-être de ses
habitants, principaux « utilisateurs » de la ville.
Des objectifs clairs
Quatre valeurs stratégiques ont ainsi été définies en
termes d’aménagement :
la compacité qui implique une réflexion sur l’occupation
du territoire, l’espace urbain, les espaces verts
(5,6 m2 de surface verte par habitant à Barcelone
comparés aux 10 à 15 m2 recommandés par l’OMS)
et la mobilité en raisonnant à l’échelle de la ville mais
aussi des quartiers ;
la complexité, facteur économique visant à gérer
l’augmentation des activités et les problématiques de
proximité et de mobilité ;
l’efficience, impliquant la réduction des flux de la
ville et des quartiers ;
la cohésion sociale, cherchant à préserver le réseau
social et faciliter la participation des habitants.
Il s’agit notamment de créer des « super-îlots »
(unité de 400 m2), qui permettront de faciliter
le dialogue social et le développement de projets
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