La société marocaine des tabacs
«Régie des Tabacs», «Altadis Maroc», « Impérial Tobacco », «Société Marocaines des Tabacs», les dénominations se sont succédés au fil de l’activité d’une entreprise historique au pays classé n°5 dans toutes les entreprises marocaines et n°1 dans celles agroalimentaires. A travers son retour à une dénomination plus marocaine, la Société marocaine des tabacs compte bien mener la bataille dans un marché national désormais ouvert, Imperial Tobacco joue la carte de la marocanité face à cette menace.
La société marocaine du tabac opère dans le domaine de la fabrication et de la commercialisation de produits de tabac, ainsi que dans la distribution avec un capital de 712million de Dhs et un chiffre d’affaire de 15 Million de Dhs. Elle emploie 1500 personnes, à travers son site de production, ses 18 centres de distribution, ses 4 centres de culture de tabacs et ses divers centres d’activité, qui englobent 7 centres d’estivage et de loisirs mis à la disposition des salariés et de leurs familles.
3. Historique de la société marocaine des tabacs
Créée en 1910 sous le nom de la Société Internationale de Régie cointéressée, l’entreprise est passée en 1967 dans le giron de l’Etat comme Société Anonyme publique, dont les actions étaient entièrement détenues par l'Etat Marocain. Elle prend alors la dénomination «Régie des Tabacs ».
En 2003, 80% de son capital a été cédé au Groupe franco-espagnol Altadis, dans le cadre du processus de privatisation engagé par le Maroc, pour préparer l’entreprise à la libéralisation du secteur du tabac conséquente aux accords internationaux souscrits par le Maroc, et assurer la pérennité de l’entreprise en raison de l’importance de son rôle socio-économique. Fort du succès de cette première opération, l’Etat Marocain a concédé, en 2006, les 20% du capital restants, au Groupe Altadis, et l’entreprise avait pris la dénomination Altadis Maroc. L’entreprise fut après partie du Groupe britannique Imperial Tobacco PLC, qui a acquis en 2008, à l’issue d’une offre publique d’achat sur la bourse de Madrid, l’ensemble du capital du Groupe Altadis à l’international. En 2013, l’état marocain récupère la totalité des actions de l’entreprise gardant ainsi Imperial Tobacco comme maison-mère ou associé.
4. L’usine AIN Harrouda
L’usine d’AIN HARROUDA est étalée sur une superficie de plus de 10 hectares, c’est la plus importante unité de production spécialisée dans la fabrication des cigarettes au MAROC.
Inauguré en juillet 1994, l’usine produit un peu prés de 2 380 500 paquets de cigarettes par jour destinées aux marques ; Marquise, Fortuna, Gauloise, Marvell, Maghreb, Olympique bleu, Fox et Marlboro, mais seulement la marque Marquise qui connaît un taux trop élevé de production .L’usine fonctionne 24h/24h ,6jours/7 et possède un effectif de 425 personnes.
Produits et tabacs existant sur l’usine
a) Types des tabacs
Les tabacs sont classés selon le mode de leur variété ou leur mode de séchage puisque les feuilles de tabacs sont récoltées et séchées pour éliminer plus de 90% de leur eau.
Figure 3 : Variété du tabac utilisé à l’usine d’Ain Harrouda
L’usine AIN HARROUDA de La société marocaine des tabacs n’utilise que trois types de tabacs : Burley, Virginia et Orient.
b) Quelques produits finaux de l’usine
L’usine produit un peu prés de 2 380 500 paquets de cigarettes par jour destinées aux marques : Marquise, Fortuna, Gauloise, Marvell, Maghreb, Olympique bleu, Fox et Marlboro, mais seulement la marque Marquise qui connaît un taux trop élevé de production.
Figure 4 : Exemples de produit fini
c) Processus de fabrication de cigarettes a l’usine
La transformation des feuilles de tabacs en cigarettes est assurée des étapes distinctes, où l’output d’une constitue l’input de la suivante, elles sont énumérées comme suit :
Figure 5 : Processus de fabrication de cigarettes
Ø La PG : Préparation Générale
L’atelier préparation générale procède à la préparation et le traitement du tabac (pesage, hachage, humidification, sauçage, toasting,….) afin qu’il soit prêt à l’utilisation par l’atelier Confection suivant le besoin de la production.
Ø L’ACP : Atelier de Confection et de Paquetage
- La confection
Une fois la phase préparation générale achevée, le tabac est prêt à être utilisé. Grâce à des conduites d’air aspiratrices, le tabac traverse l’atelier des masses (lieu de stockage des tabacs traités) pour arriver aux lignes de confection dont je me suis affecté. Signalons que cet atelier travail 24H/24, 6J/7 et que trois équipes passent le relais pour couvrir le temps de production 8 heures pour chaque équipe. La confection se fait par un bloc machines qui se compose de quatre grandes parties.
- VE : Unité de distribution
· Réception du tabac préparé par aspiration du tabac stocké dans les box à la préparation.
· Attraction de tous les objets et parasites métallique par aimantation.
· extraction des buches et filtrage de tabac préparé pour que les racines et déchets lourd tombent et pour que les feuilles hachées du tabac passent à l’aide d’une petite soufflerie avec une pression de «12 mbar »
· transport du tabac à l’aide d’un ruban perforé en nylon. Seulement la quantité nécessaire est conservée, selon le poids choisi pour la confection des cigarettes. Cette tâche et effectué à l’aide d’un système de contrôle de poids et des disques excréteurs.
- SE : Unité de formation du boudin
· installation des bobines de papier cigarettes
· réception de tabac filtré et prêt à être confectionner
· impression de la marque (MARQUISE, FORTUNA, MARLBORO, etc.) sur papiers cigarettes
· formation et enroulage du papier cigarette autour du tabac à l’aide de ruban cigarettes, prise de la colle et séchage de cette dernière sur papier cigarette pour formation du boudin à un diamètre voulu (Boudin cigarette continue sans filtre).
· A l’aide d’un plateau rotatif porte couteaux (deux) on coupe le boudin pour avoir des bâtonnets double cigarettes (126mm), puis en fait la transmission de ces doubles bâtonnets de la SE vers la MAX.
- MAX : Unité d’assemblage des filtres
· La SE transmet les cigarettes double longueur à la MAX, un couteau les sectionne. Les deux cigarettes (sans filtre) obtenues sont orientées dans chaque alvéole du barillet d’écartement de telle sorte qu’il soit possible d’intercaler un filtre double longueur.
· Le rouleau des manchettes colle une manchette sur chaque filtre double longueur inséré entre les deux cigarettes ; une cigarette avec filtre double longueur est ainsi obtenue.
· Une phase de roulage des cigarettes double longueur par l’intermédiaire d’une main roulante chauffée à 150°c.
· Un couteau sectionne la cigarette filtre double, donc on obtiendra deux cigarettes, mais elles ne sont pas orientées en même sens pour les introduire au niveau paquets; donc dans ce cas le barillet inverseur intervient et inverse une cigarette soit celle de filtre orienté vers l’avant soit l’autre,
· Une vanne éjecte les cigarettes incorrectes, les autres cigarettes sont acheminées vers le ramasseur.
- Le paquetage
Le paquetage est le processus d’emballage des cigarettes allant de la mise en paquets, jusqu’à l’encartonnage. Cette étape est d’autant plus importante que les autres, dans la mesure où elle permet de conserver la qualité de la cigarette en termes d’humidité et de température. L’unité AIN HARROUDA dispose de trois types de lignes paquetage classées par lettres alphabétiques :
· La ligne B1 qui est une ligne de paquetage SOFT. Sa capacité de production est de 400 paquets/minute.
· La ligne GD, italienne d’origine, est spécialisée dans le paquetage BOX. Sa capacité de production est de 400 paquets/minute.
· La ligne RS, spécialisée dans le paquetage RS et notamment le tabac noir. Elle a la même capacité de production que les autres types de lignes. Il en existe deux à l’usine dont une qui est non opérationnelle
Grosso modo, le processus de transformation des feuilles de tabacs en cigarettes